Suisse 25.09.2017 : Le Groupe de recherche Alpina, la plus grosse obédience de Suisse, a organisé un colloque, ouvert au grand public, pour les 300 ans du mouvement.
Conférence de Jean-Paul Augier lors du colloque du Groupe de recherche Alpina, dans le temple maçonnique des Eaux-Vives.
Reportage au cœur de la franc-maçonnerie à Genève, Samedi, 9h du matin.
Le soleil a beau illuminer les vaguelettes du lac juste à côté, une foule se presse au numéro 6 de la rue de la Scie. Dans la file à l’entrée, des sexagénaires se serrent la main avec chaleur. Beaucoup arborent un minipin's à leur veste. Myosotis, triangle ou encore équerre et compas. Bienvenue au colloque franc-maçon organisé par le Groupe de recherche Alpina (le GRA, pour les intimes), soit la plus grande obédience suisse, forte de quelque 4000 membres et seule reconnue par la franc-maçonnerie internationale.
«C’est le premier colloque à Genève que nous ouvrons aux profanes, autant dans le public que parmi les orateurs», se réjouit Dominique Freymond, président du GRA. L’occasion, outre la sortie du Guide suisse du franc-maçon, Tome 1 édité par le GRA, en est la célébration des 300 ans de la franc-maçonnerie – on attribue au 24 juin 1717 la création à Londres de la première grande loge maçonnique. A l’entrée, on comprend toutefois que les aigles à deux têtes (symbole maçonnique) ne volent pas avec les pigeons: les «frères» ainsi que les «sœurs» d’autres obédiences – l’Alpina restant exclusivement masculine – reçoivent une étiquette bleue avec leur nom à coller sur le chandail, tandis que les simples quidams se distinguent par une étiquette rouge. Pas de risque donc pour les «initiés» de se laisser aller à causer rites et mystères à la pause-café avec le tout-venant.